Welcome to All the Rougnes in the weurld
Quand Rougne VIII se retrouve tout seul à faire de la musique, il laisse tomber les caves et les cathédrales pour rejoindre les hangars désaffectés, et ce n'est pas moi qui m'en plaindra. Alors que l'album précédent accusait une sévère dualité sur les compositions et les sources d'inspirations, "Youth" ne laisse aucun doute sur les accointances de sa majesté qui préfère la pulsation cardiaque chimiquement renforcée à l'hibernation dans la naphtaline.
La couleur de cet album est donc électronique, industrielle (un peu), et hardcore (surtout). Bien sur, le ton montre que nous ne sommes quand même pas chez Mary Poppin's et, en plus des Kicks qui tapent durs et résonnent, quelques touches bien dark (chant grégoriens Scytale !?) donnent un côté assez sérieux au propos.
La pochette indique "Play it Loud", ben oui, et puis je rajouterais bien "it will play faster". C'est que les pulsations ne font qu'accélérer au fur et à mesure que les morceaux s'enchainent. Cette progression est valable dans la mesure où le son ne sombre jamais dans la sursaturation crade ou le minimalisme facile dont certains pourraient faire preuve.
La seule chose que je regrette un peu c'est qu'il n'y ait pas de morceau qui reste vraiment longtemps en tête après écoute (j'ai mis pas mal de temps à me désaccoutumer de "Fight the real" sur l'album précédent), ceci peut être à cause de l'absence de réelle mélodie dans les compositions. Mais il semblerait que là n'Ètait pas le propos, Rougne VIII a voulu que ça raye, et ça raye plus que ça ne rougne il n'a pas l'air, comme ça, l'animal !"
POPMAN
(NDLR : article original supprimé du site en question depuis)